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" SI JE SUIS UN SOT, ON ME TOLERE ; SI J'AI RAISON, ON M'INJURIE. " Goethe.

mercredi 29 mai 2013

Contes et Légendes du Mor Braz occidental.


Bécassine, le Père Fanch et le vilain Poulpiquet.


Il était une fois, dans une riante petite ville entourée de hauts murs qui la protégeaient des vents mauvais, des marées dévastatrices et de la maladie des écrouelles, deux gentilles personnes  qui ne pensaient qu’au bien de leurs tout aussi gentils voisins. De l’aube au crépuscule ces grands cœurs s’activaient avec le plus grand zèle pour le bien de tous. Bécassine, qui, comme chacun le sait, est ma cousine, volait de maison en maison pour aider les plus démunis. Un sourire gracieux accompagnant ses moults babillages elle dispensait réconfort et joie de vivre. Le Père Fanch, lui, fort comme un celte né sous les colonnes d’Hercule (le demi dieu, par le détective Poirot) construisait sans trêve ni repos routes et bâtisses jusque et y compris dans les champs de poireaux si l’on en croit les lointains récits parvenus jusqu’à nous de bouches édentées à oreilles sans poil.
Sous un ciel trop souvent pluvieux et grâce à l’aide d’autres amis, un constructeur de ponts anglais venu d’au-delà  l’endroit ou la terre se rétrécit et qui prit le patronyme de Yann, Madame Jai ainsi nommée car il était possible de trouver tout ce que l’on désirait dans son échoppe et bien d’autres encore, la vie s’écoulait simple et tranquille... mais avec un manque chronique de vitamine D tout de même.
Quand soudain, par une funeste nuit sans lune, trompant la vigilance de tous les habitants, un vilain korrigan répondant au nom de Poulpiquet réussi, en tordant son corps effrayant de milles et une horribles manières, à franchir les hauts murs du village.
Une fois dans la place, Poulpiquet n’eut de cesse que de vouloir rompre la douce et belle harmonie qui régnait dans ce paisible village. Suivant Bécassine (who is my couzine in English of course) partout dans les rues et les ruelles du bourg, il allait hurlant et menaçant les habitants de terribles fléaux s’ils continuaient à écouter les fariboles du Père Fanch et consorts. Perte d’argent, fuite de l’être aimé, maladies rares et graves, tremblements de terre, raz de marée, pluie de poissons morts et pourris … non erreur ce sont là les menaces d’un marabout africain, mille excuses… Enfin, Poulpiquet éructa tellement d’horreurs que les habitants effrayés prièrent et prièrent encore et encore la Déesse Danann, égorgèrent des centaines de crabes et même quelques homards au passage  pour qu’elle les débarrasse définitivement du méchant Poulpiquet.
Et un jour, alors que le désespoir et la résignation semblaient s'installer pour toujours et pour les siècles des siècles voire ad vitam aeternam, la brume du matin en se déchirant lentement sous les effets des premiers rayons du soleil (oui, il arrive que le soleil brille parfois en Mor Braz occidental), laissa apparaitre un objet magique. Les villageois émerveillés découvrirent une magnifique catapulte construite dans la nuit par la Déesse Danann. Elle trônait au milieu de la place du village. Comme un seul homme, après avoir toutefois respecté les consignes de circulation édictées par le Père Fanch, ils se jetèrent tous sur l’affreux Poulpiquet qui ronflait comme une forge au fond de son lit rembourré d’épines et de clous, le ficelèrent comme un vilain saucisson sur la catapulte et le propulsèrent au-delà des murs de la ville en l’an de grâce 1014 !

Puisse ce conte méconnu du Mor Braz occidental éclairer Connie La Crevette



1 commentaire:

Anonyme a dit…

EXTRA ! Vous pouvez faire une suite car
il y a encore d'autres surnoms que vous pouvez utiliser mais il faudra faire revenir Poulpiquet...
ça fait du bien en ce moment. Merci.

F. DASSIER.